LA VIE DE SAINT ETIENNE
LA VIE DE SAINT ETIENNE
L’on ne connaît pas la date et le lieu exact de naissance de Saint-Étienne.
On sait qu’il est juif et on évalue sa naissance en l’an 4 c’est-à-dire très proche de la naissance de Jésus, qu’éventuellement il a pu connaître enfant ou lors de sa vie publique.
Il est certain qu’il a vécu au premier siècle et aurait été lapidé à Jérusalem, très peu de temps après la crucifixion de Jésus.
Certains considèrent qu’il mourut sur la fin de la même année que Jésus-Christ, c’est-à-dire en l’an 33.
Le nom Étienne vient du grec ancien Stéphanos qui veut dire couronne, que l’on retrouve sur certains tableaux.
Étienne est un prédicateur juif considéré comme le premier diacre (protodiacre) et le premier martyr de la chrétienté (protomartyr).
C’est un personnage des actes des apôtres, œuvre de Luc l’Evangéliste.
« En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les Hellénistes se mirent à récriminer contre les Hébreux parce que leurs veuves étaient oubliées dans le service quotidien. Les douze convoquèrent alors l’assemblée plénière des disciples et dirent : « Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des tables. Cherchez plutôt parmi vous, frères, sept hommes de bonne réputation, remplis d'Esprit et de sagesse, et nous les chargerons de cette fonction. Quant à nous, nous continuerons à assurer la prière et le service de la Parole. » Cette proposition fut agréée par toute l'assemblée : on choisit Étienne, un homme plein de foi et d'Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d'Antioche ; on les présenta aux apôtres, on pria et on leur imposa les mains. »
Ce chapitre 6 des actes des apôtres est appelé « l’institution des sept »
Étienne diacre est un serviteur, tout comme Philippe.
Étienne très rapidement participe activement à la transmission de la Parole.
Après l’imposition des mains, Étienne, animé d’un nouveau zèle pour la gloire de Jésus-Christ et pour le salut des âmes, ne s’occupait pas seulement au service des pauvres et des veuves, mais, sans manquer à ce premier devoir, il travaillait à faire connaître le mystère de la rédemption des hommes par l’incarnation du Fils de Dieu.
La force avec laquelle il annonçait la vérité, et le nombre de ceux qui se convertissaient a ses prédications, lui attirèrent la haine des ennemis de l’Évangile.
Selon les Actes des Apôtres, Étienne accomplit des « prodiges et des signes remarquables parmi le peuple » (Ac 6:8). Érudit, il vient facilement à bout d'un débat qui se tient à la « synagogue des affranchis », lieu de culte des descendants de Juifs réduits en esclavage et déportés par Pompée, puis libérés.
Il s’attire la haine aboutissant à un procès devant le Sanhédrin, qui est l’assemblée législative traditionnelle d’Israël avec des compétences judiciaires sous la forme d’un tribunal suprême.
Devant le sanhédrin, on confronte alors Étienne à des témoins qui l'accusent de quatre blasphèmes : contre Dieu, contre Moïse, contre la Loi et contre le Temple de Jérusalem, lieu saint. Étienne se disculpe de ces accusations en résumant l'histoire d'Israël. Il présente d'abord une triple louange du « Dieu de gloire » ; il loue ensuite Moïse pour sa ferveur, ses miracles et pour la qualité de son accès à Dieu ; il poursuit en louant triplement la Loi, qui vient de Dieu, est transmise par Moïse et donne la vie ; enfin il loue le Temple, commandé par Dieu et construit par Salomon.
Il parle. On l'écoute longuement sans l'interrompre. Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine: "Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'Homme debout à la droite de Dieu." C'en est trop.
Il est condamné à la lapidation pour blasphème contre Dieu, notamment pour avoir prononcé le Nom Divin et sans prendre au Sanhédrin lui-même.
Mais ce qui était insoutenable pour les juifs, c’est la représentation de Jésus-Christ à la droite de Dieu.
Une fois la condamnation prononcée Étienne est traînée hors les murs de Jérusalem où il est lapidé en présence de Saul qui y assiste comme témoin, il garde les habits que les bourreaux quittèrent pour être moins embarrassés dans l’exécution, mais Saul approuve ce meurtre.
Ce n’est que plus tard que Saul se convertit et devient Paul apôtre.
Étienne resta debout pendant qu’on l’accablait de pierres, il invoquait Jésus-Christ dans ses souffrances en disant « Seigneur Jésus, recevez mon esprit » puis s’étant mis à genoux, il s’écria à haute voix « seigneur, ne leur imputez pas ce péché »
Les commentateurs soulignent des ressemblances entre le récit de la mort de Jésus et celui d’Étienne.
Une tradition ancienne fixe le lieu du martyre de Saint-Étienne sur le site de la basilique Saint-Étienne de Jérusalem, proche de la porte de Damas, que les croisés ont appelé porte de saint Étienne.
Dès l’origine il est reconnu comme le « protomartyr »
C’est le premier des témoins du Christ, il est juste qu’il se présente le premier dans le glorieux cortège des saints.
L’église catholique fête Saint-Etienne le 26 décembre tandis que les églises d’Orient le fête le 27 décembre, en effet Saint-Etienne est vénéré non seulement par les églises catholiques mais également par les églises chrétiennes d’Orient ainsi que par les églises luthériennes et anglicanes.
Dans toute l’Europe et même au-delà, Étienne a donné son nom à de très nombreuses églises ou cathédrales. Dans notre région on peut noter, Toulouse, Cahors, Agen, Périgueux, Limoges, Fréjus etc.
Il est probable que ces églises reçurent quelques parcelles des reliques découvertes à Jérusalem en 415, ce fut un événement notable dans la chrétienté.
Dieu fit plusieurs miracles en faveur de ceux qui le priaient par l’intercession de ce saint martyr.
Beaucoup de villes portent son nom, Saint-Etienne, saint Estève, saint Estèphe, en Espagne San Esteban
Même les cloches de Notre-Dame de Paris portent son nom.
45 saints portent le même nom.
Benoit XVI a écrit :
Comme saint Etienne, portons le Christ au monde.
Le Pape a dit "celui qui se trouve dans la mangeoire, est le Fils de Dieu fait homme, qui nous demande de témoigner avec courage de son Évangile, comme l'a fait saint Étienne".
Premier martyr chrétien "rempli de l'Esprit Saint, il n'a pas hésité à donner sa vie par amour de son Seigneur. Il meurt, comme son maître, en pardonnant ses persécuteurs et nous fait comprendre comment la venue du Fils de Dieu dans le monde donne naissance à une nouvelle civilisation, la civilisation de l'amour, qui ne se rend pas devant le mal et la violence et qui abat les barrières entre les hommes en les rendant frères dans la grande famille des fils de Dieu".
Ses symboles et attributs
La dalmatique (chasuble rouge réservée au diacre), la palme et la couronne des martyrs, des pierres, un livre des Évangiles à la main,
Robert RIVES
Le 7 mars 2023 (version 2)
Suivent quelques représentations de Saint-Étienne dans la Cathédrale de Toulouse.
